Gioachino, Sergei ou Richard
-Tu reconnaîtras « Taratam, taratam taratam tam tam tam, taratam tam tam tam tam. » L’ouverture de Guillaume Tell. Rossini fait défiler des paysages helvétiques à nos oreilles enchantées. On rend visite aux Waldstätten et on se sent bien dans leurs contrées. L’orage, la paix, la course; les montagnes, le lac. Rossini connaît le genre humain, ses peurs, ses joies ; il a tout compris au point de faire aimer leur Suisse aux citoyens bougons ou boudeurs de la réussite helvétique. Rachmaninov nous emmène ailleurs, inspiré d’un italien (quand même); il tire les sentiments jusqu’à la rupture. La nostalgie slave se mêle au rêve américain. Tout demeure plein, parfois spectaculaire, parfois délicat. Enfin Richard Strauss rend hommage à toute l’inventivité de la musique occidentale jusqu’à confondre l’auditeur du XXIe siècle: c’est de la musique de film, non? Eh non! Mais la musique de film est de la grande musique classique. Une fois n’est pas coutume: la société des concerts a ravi son pu...