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1er soir de vacances

La rumeur de la rue se mêle à un tango-synthétiseur. 9 heures de route. Après un aperitivo festif et un souper bien garni, la petite famille se glisse entre les draps. Chaque année, on y revient en pensant que c’est la dernière… eh puis, on rit aux éclats, plus fort que les autochtones, les mêmes rengaines, les mêmes joies qui viennent du fond du cœur, ces soirées valent tellement ces heures de route que l’on revient .. toujours pour une dernière année. On croise les mêmes gens, on se demande s’ils seront là ; on se souvient de ceux qui ne viennent plus. La larme à l’œil, on y retourne parce que c’est ça la vie, parce qu’il le faut. Merci Igea Marina, la petite station balnéaire que l’on ne peut aimer que si l’on y est un habitué…

Un œuf à la coque

Le petit luxe du dimanche matin: « Qui veut un œuf à la coque? » Une tradition occidentale pour créer l’ambiance d’un petit-déjeuner réussi. Se hisser sur la pointe des pieds pour atteindre les coquetiers, rangés bien en haut, avec la vaisselle qu’on n’utilise jamais. Le luxe à la portée de tous: l’œuf à la coque, pas cher mais qui nécessite une attention particulière à la cuisson ainsi qu’une mise en scène bien précise: un coquetier dans une assiette ou une sous-tasse, une petite cuillère pour casser la coquille, enfin des mouillettes. Le suspense est à son comble lorsque l’on soulève le chapeau : l’œuf sera-t-il parfait, trop liquide, carrément dur? Le plaisir de déguster un œuf à la coque le dimanche matin, c’est prendre le temps pour un rituel compliqué autour d’un met très simple. Le tout est dans le cérémonial qu’on lui accorde. Donner une valeur spéciale au petit- déjeuner du dimanche matin.

Une fête des mères réussie

Un petit souper assez simple de fond de frigo, arrosé de champagne et de Barolo, le vin d’une viticultrice de caractère. On bavarde, on théorise… Il faut faire la vaisselle. Le père de famille enclenche «Abracadabra » de Lady Gaga. La magie opère: l’un commence une chorégraphie en tablier de cuisine, la petite enchaîne sur un breakdance improvisé, toute la famille s’adonne au plaisir de danser ensemble, comme chacun peut. «Don’t stop me now», on continue… « Bohemian Rhapsody »… on admire la construction d’une chanson en symphonie, une voix qui peut tout chanter…  Au moment de dire bonne nuit, on remercie le Ciel, on dit « la meilleure fille », « le meilleur fils », « la meilleure maman », « le meilleur papa »… Les parents terminent leur verre de vin rouge en visionnant «Le blues du businessman» chanté par Céline Dion en 1995… Quelques larmes pour l’art, l’humanité, le bonheur.

Le féminisme à 8 ans

-  George Sand, mais ce n’était pas un homme? - Non, c’était une femme écrivain qui a dû prendre un nom d’homme pour être reconnue en tant qu’artiste. Tout comme Marcello, la sculptrice fribourgeoise, Adèle d’Affry. - Ah ces mecs, pourquoi faut-il qu’ils se croient toujours plus importants? Déjà que quand il y a 20 filles et un seul homme, on doit dire « ils »… on se calme les gars ! 

Cinema Paradiso

- Pourquoi vous nous montrez un film aussi triste? - Mais il n'est pas triste, il est magnifique! Tu ne trouves pas que la relation entre Toto et Alfredo est belle? Ce petit garçon qui n'a plus de papa et qui se lie d'amitié et de complicité avec ce monsieur qui n'a jamais fini l'école et qui projette des films pour faire plaisir aux gens, parce qu'il ne sait rien faire d'autre et que lorsqu'il entend que l'on rit dans la salle, ça lui fait plaisir. - Oui, c'est vrai. Mais quand même, à la fin, Salvatore aurait pu sauver le cinéma. - Non, pas vraiment. C'est un changement d'époque. Les gens ne vont plus au cinéma, l'édifice tombe en ruine. Cela ne signifie pas que le cinéma est mort, ce sont juste les habitudes des gens qui changent. Cela ne change rien au fait que Toto a appris à aimer le cinéma avec Alfredo dans la cabine du Cinema Paradiso. Le Cinema Paradiso n'est pas mort puisque Salvatore est devenu en grand réalisateur de f...