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27 septembre 2019

(...) Tout à l'heure, j'irai à l'Ancienne Gare léguer les textes de la classe. Y'en aura-t-il? Et puis ça sonne trois heures. Bientôt le week-end. Samedi, nous fêtons l'anniversaire des enfants: trois et cinq ans. Nous irons au musée avec les petits copains. Dieu sait! Oui, c'est à la mode les anniversaires au musée...un brin "bobo" ou carrément égoïste: les miettes de chocolat resteront au musée. Et puis l'animatrice fera ça très bien. Les enfants garderont un beau souvenir de cette petite fête. D'ailleurs, c'est Emilien qui me supplie depuis huit mois de faire son anniversaire au musée. Il aurait bien aimée les machines "à" Tinguely, mais bon, c'est très bruyant... L'anniversaire d'un enfant c'est génial! A un an, c'est pour les parents: on s'émeut de voir notre bébé si beau et au fond, d'avoir survécu à la mort blanche. A deux ans, le bambin se rend compte qu'on le fête et réalise que c'e

Demain c'est le Writing day

Demain c'est le Writing day ou "Journée de l'écriture" à Fribourg. J'irai lestement m'installer à une table de l'Ancienne Gare entre 15h30 et 16h, près d'une antique machine à écrire si possible, j'écrirai, puis léguerai les textes de ma classe et le mien. Il parlera de noisettes et d'une matinée de chasseur-cueilleur un matin de septembre. Parce que cet instinct néolithique se manifeste à 4 ans, ou avant, chez les enfants, parce que c'est une activité automnale et qu'on aime se prendre pour des écureuils, je raconterai ce moment suspendu dans le temps ou dans l'histoire. Le ciel sera gris et je chercherai ces petits fruits si chers aux bambins et aux sciuridés. L'herbe sera humide et un escargot côtoiera une obèse limace orange. Les enfants seront déjà à l'école et auront laissé le trottoir désert. Mentalement, je penserai tout de même à mes classes que je verrai l'après-midi pour leur parler de la Renaissance et des re

Adieu à l’Est

Joséphine quittait l’Est pour conquérir l’Ouest. L’Empire de l’Est lui avait offert la culture, la musique et les rêves des jeunes gens. La petite gouvernante laissait un espoir de modernité et un regret de mondanités. Désormais, c’était la campagne helvétique ou le Far West qu’elle devait choisir face à l’adversité. Joseph avait déjà tout envisagé et les dés semblaient jetés: c’était la pampa argentine ou la ruine assurée. La jeune femme laisserait l’Europe derrière elle pour un avenir meilleur, incertain et dangereux. Esseulée, ni le rêve américain, ni le retour à ses racines ne pouvaient la rassurer. Tout quitter pour tout quitter, telle était devenue sa devise.