Éphémères

  Ils sont tous venus: amis, familles, admiratrices de la première heure, inconnus et insoupçonnés. C’est petit, il faut se tenir dehors. On s’est salué, les premiers acheteurs affluent vers la petite table carrée. L’auteure s’installe à la hâte avant le discours pour signer de la main gauche quelques uns de ses livres. Il est l’heure, elle prend place derrière le micro. Quelques mots pour présenter l’ouvrage. Des histoires, des lettres et des notes pour agrémenter les oreilles ou faire envie de lire les fragments proposés. On a distillé un peu de bonheur le temps d’un matin devant l’antique auberge. On a pris son envol pour un peu plus d’humanité.

Emblème des débuts du tourisme helvétique, il voit le jour au XIXe siècle, tel un château avec vue. Ce soir, j'y passe ma seconde nuit en tant que touriste du coin ou comme Helvète en week-end. A la recherche d'un peu de frais, d'évasion et de calme, je trouve le Grand Hôtel sur les pentes du Jura vaudois qui m'accueille comme une mère célibataire en quête d'activités peinards pour ses bambins, ne nécessitant aucun bracelet. On mène la grande vie mes enfants et moi: piscine, promenade dans les pâturages, petite glace par-ci, petites portion de frites par-là, place de jeux, mini golf, sieste et dessins animés. Le panorama est imbattable: on voit les Alpes et les deux lacs même si l'horizon est laiteux par jour de canicule. Les clients sont parfois des habitués de longue date qui trouvent vos enfants bien élevés (ça fait plaisir), ou parfois de jeunes parents qui ont dégoté là un refuge le temps de deux journées entre parenthèse. L'équipe est sympathique, on n