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Affichage des articles du décembre, 2023

Un amour de Mille-Ans

Un amour infini de la musique classique occidentale , la contemplation du monde qui passe, qui « branle » comme disait Montaigne, un respect du cosmos et de son inconstance, le regard d’un sage d’Extrême-Orient sur le monde à la lumière des penseurs et des artistes d’Occident. Le titre se dévoile peu à peu au fil des pages. On le comprend, on lui donne des nuances. L’amour, les choix, les émotions partagées sans un mot, une langue et une musique choisies pour leur polyphonie. Le passé qui met en lumière le présent et ressuscite pour quelque temps la passion qui a fait vivre ailleurs. Et ce fantôme qui disparaît. Il a inspiré une vie puis s’est évanoui. La fantasme n’est qu’évanescence. Tout était là. Grande admiration pour la délicatesse d’Akira Mizubayashi.

Rouler la bûche

Cet étrange dessert de Noël: la bûche. Au mocca pour l’effet écorce. Sa crème au beurre vous rappelle les années 1980, l’autre siècle, quand les estomacs supportaient gluten et lactose et même les lipides… Cela fait au moins 20 ans que vous trouvez des subterfuges pour éviter la crème au beurre. Vous réussissez plutôt bien. Le dessert est plus léger, tout le monde est content. Et puis l’après-midi du 24 décembre, vous avez testé une nouvelle recette. Chocolat noir et châtaignes. La légèreté n’est plus de mise. Vous avez poussé la nostalgie jusqu’à rouler la génoise, ce geste que vous vous étiez autorisé une fois, lors du cours d’économie familiale de la veille des vacances de Noël. C’était peut-être en 1996. Au menu: fondue et bûche. On était bien dans le siècle… La génoise a tenu. Votre estomac aussi. Rouler la bûche, c’est toujours une victoire, une fierté face aux anciennes générations… oui, vous êtes capable!

A l’année prochaine!

 « A l’année prochaine! » La phrase lancée en claquant la porte de mille bureaux; comme si les interlocuteurs n’avaient pas compris le gag : l’année prochaine, c’est dans une semaine, c’est pas que l’on prend une année sabbatique! Oh yeah, la blague! Et tout le monde la fait cette plaisanterie. Peut-être pour croire qu’on va avancer plus vite que le temps, peut-être pour rêver d’une trêve qui durerait un an et non quelques jours, peut-être pour détendre les collègues et leur offrir ce petit rire forcé qui relâchera leurs abdominaux…Qui n’a pas laissé échapper cette phrase magique pour voir son effet sur soi ou sur les autres? C’est quand même génial de changer d’année en une nuit, au cœur de l’hiver, quand tout dort. Étrange… alors on fait une fête pour que ce soit au moins amusant ou bête, comme cette phrase saugrenue.

Ennio

"On est face à la page blanche, il faut écrire, mais quoi ? On l'ignore."  Ennio Morricone, le grand révélateur de l'homme du vingtième et du vingt-et-unième siècles. L'humble trompettiste qui étudie la composition d'arrache-pied, l'humilité pour toujours face à un don qui vient du plus profond de l'être humain et de sa compréhension. Composer en connaissance de cause: avec le savoir des anciens à la lumière de ce qui fait vibrer l'homme depuis toujours et éternellement : ses émotions, ses défaites, ses victoires, sa résignation... Les musiques d'Ennio ont fait le succès des films qu'il servait. Ces bandes-originales font partie d'un patrimoine humain en sourdine qui refait surface lors d'un concert ou le visionnage d'un film. Sa musique est populaire, elle rassemble au-delà des nations, des continents ; elle fait vibrer des foules. Morricone a permis la musique pour tous, des experts aux plus populaires. Ses notes chantent pour