Le déconfinement
De la chambre, on pouvait entendre la rumeur lointaine de la liberté… cette nuit était celle de la délivrance, non de la révolte. (La Peste, A. Camus ) Le 11 mai ressemblera à une journée de la délivrance. Un déconfinement partiel et pourtant tellement cher à la population. Ce jour printanier sonnera le début de la fin d’un confinement mal compris et mal vécu. Les gens quitteront-ils alors leur masque d’amertume ? Esquisseront-ils un sourire à l’idée de retourner sur les terrasses ? Auront-il conscience de la chance des enfants qui pourront regagner les bancs des écoles sans notes ? Y’aura-t-il des débordements dans l’élan d’allégresse ? Osera-t-on se saluer ? Pourrons-nous serrer nos aînés ? Tant d’incertitudes quotidiennes qui nous tiennent depuis 45 jours. Et demain, saurons-nous préserver l’humanité, celle qu’on a voulu étouffer par crainte de la mort ?