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Affichage des articles du septembre, 2022

Writing Day 6

Hier, c'était le Writing Day. Gorki rêvait d'une internationale littéraire du patrimoine humain.  Nous l'avons amorcée hier, pour la 6e fois, à notre petite échelle de faiseurs d'histoires. Hier, c'étaient les écoles qui ont pris leur crayon pour nous dire leur vie. Aujourd'hui, je prends ma plume pour rendre hommage à un acte que l'on croit dérisoire et inutile. Pourquoi écrire? Certains croient qu'ils n'ont rien à dire, d'autres que c'est inintéressant, les uns se gênent, les autres se cachent. Ils ne diront qu'un mot, comme une bouteille lancée à la mer; ils diront tout pour noyer leurs doutes. "Je n'ai pas besoin d'écrire pour vivre, " lancera un adolescent à la volée. Non, tu n'as pas besoin d'écrire pour vivre, mais pour créer ton identité et structurer ta pensée; et ça, n'est-ce pas exister ?

Antigone, celle qui dit non.

Elle dit non à la réforme de l’AVS. Elle dit non à l’exploitation des femmes. Elle dit non à une société qui se moque d’elles. Elle dit non à l’inégalité salariale. Elle dit non à une structure sociale déficiente. Elle dit non à des modèles qui n’ont jamais fait leur preuve. Elle dit non à l’amnésie collective. Elle dit non aux lois inégales. Elle dit non aux lois des hommes. Elle dit non aux lois inhumaines. Elle dit oui à une reconsidération de la femme dans la société. Elle dit oui à une reconnaissance, enfin. Elle dit oui à ses multiples facettes. Elle dit oui mais si on l’aide. Elle dit oui à la famille, même si la machine à laver ne fait pas tout. Elle dit oui au travail, parce qu’elle a fait des études. Elle dit oui au travail, parce qu’elle voudrait avoir un rôle dans la société. Elle dit oui au travail, parce qu’elle n’a pas le choix. Elle dit oui à cette loi divine qui dit qu’on est tous égaux. Elle dit non à l’ignorance. Elle dit non aux œillères. Elle dit non aux lois des h

La bobine

La bobine trône au centre de la table. Son socle: les Caractères . Du caractère, elle n'en a pas. Elle est aussi blanche que le masque à décorer. La bobine de fil blanc est arrivée dans la poche de Bastien lors de son voyage à Saint-Gall. Il voulait apprendre à faire de la dentelle, il a cousu des poèmes sur les mouchoirs en tissu de son grand-papa. La dentelle, c'est trop difficile et suranné. Les mouchoirs, c'est plus facile d'accès; ça se repasse; ça se cache au fond de la poche; c'est pas extravagant ; ça se plie en tout petit. Chaque pli marque son doute, masque une contrariété. Dès qu'il éternue, l'écrivain se souvient de la bobine destinée à la dentelle qui a fini par coudre des paroles.

Lecture

La lettre réelle Culbute celle Qui tue la terre. Cette crue querelle Le cul de celle Qui croit en elle. La culture décroit, Fait une cure d'irréel; Crissez, croissez,  La terre bêle.

La balade de mamans

Aimantes malgré tout ce que vous pourrez leur reprocher, Proches lorsque des océans vous séparent, Une oreille toujours attentive, Elles souffrent avec vous, Se révoltent pour vous, Vous portent à bout de bras, Depuis le berceau et bien après, Elles sont complices, Mais elles oseront vous dire vos vices, Leur cœur saigne quand vous pleurez, Leur cœur bat pour vos bonheurs, Leur âme insuffle la vôtre, Elles ont chanté pour vous  tard dans la nuit, Elles ont eu peur pour vous dès votre conception, Elles chantent encore aujourd’hui lorsqu’elles repensent à vous, Elles pleurent encore lorsque vous êtes heureux, Elles sont là pour toujours, Que vous le vouliez ou non.