Ma plage à Guido
Ma plage à Guido qui sentait la vase en automne et les vacances en été. Lieu inconnu du simple touriste suisse-allemand ou même du chaland staviacois. Sable fin, excrément de cygne ou de chien, molasse, gravier, sangsues microscopiques. On avance sur le ponton pour se sentir seul au monde, entouré d'une eau limpide, turquoise à vous déchirer les prunelles. Quelques perchettes passent en pyjama rayé. Au loin, le banc de sable. Atteignable à la nage pour les plus courageux, en barque pour les romantiques, en paddle pour les modernes, en bateau à moteur pour les plus insensibles, ou en voilier pour les présomptueux. Le banc de sable paradisiaque, suivi de sa fosse, pas des Mariannes, mais sombre, bleu de Prusse, inquiétante, vorace. Ma plage à Guido et ses siestes qui touchent à l'éternité. Le sommeil bercé par le bruissement des arbres si chers au oiseaux rares de la grande Cariçaie et au membres de Pro Natura. Et "tronc-banc" devenu presque bois flotté qui sert à pose