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Affichage des articles du octobre, 2018

Comme dans un film de Giuseppe Tornatore

Comme dans un film de Giuseppe Tornatore, je les retrouve tous, inchangés mais grisonnants, vieillis, mûris. Ils ne me voient pas, je ne les salue pas, je passe incognito. Ma place n'est pas ici, ni dans un passé qui s'est effacé des mémoires. Aujourd'hui le drame est incommensurable et les souvenirs n'ont pas lieu d'être. Devant tant de douleur, je ne peux m'immiscer dignement alors je passe mon chemin comme si je n'avais pas dû venir.

Fermée dehors

En cette fin d’après-midi , je suis fermée dehors. Mes parents ont pris la clé, les enfants et la poussette et je me retrouve seule sur ma terrasse à attendre une solution. Je cherche dans mon sac: mon téléphone sonne aux abonnés absents. Que faire donc un vendredi à 17h devant sa maison close? Heureusement, il fait bon et les dalles réchauffent clandestinement mon séant. Me voilà plongée en plein XXe siècle, sans natel ni connexion. Qu’aurait-on fait  en pareil cas, au XXe siècle? Certainement sorti son bouquin pour lire au soleil... ou sorti son carnet pour écrire: un poème, une recette, une liste de commissions. On aurait fait une sieste au soleil sans craindre le rayonnement UV, saisi l’instant présent comme une chance, chômé une demi-heure. Personne n’aurait troublé mon repos si ce n’est la voisine qui m’aurait saluée pour s’enquérir de ma santé. Je n’aurais pas perdu mon temps à chercher un objet qui n’existait pas, ni à penser à tout ce que je ne pourrais pas faire sans lui. Pe