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Affichage des articles du avril, 2023

Une pizzeria au village

En passe de devenir le stamm des parents en quête de fête le vendredi soir pour eux et leurs enfants, la pizzeria au nom mystérieux ouvre ses portes aux curieux et aux affamés d’Italie. Un four à bois, de la Moretti alla spina, du spritz et un vin du mois à la carte, la pâte est croustillante, recouverte de tomate et fior di latte, de jambon cru et roquette. Les enfants retrouvent leurs copains de classe et jouent à la place de jeu en attendant leur pizza. A la pizzeria Napola, on vient en famille, entre voisins, entre copains. C’est un succès, il faut réserver. L’ambiance est familiale et festive. Tout est là pour s’y croire un instant…

En attendant Bobin.

Je m'apprête depuis le matin: cils rallongés, lèvres rougies, laque pour que ça tienne jusqu'à ce soir. Une journée à attendre... une journée à l'école pour tenter d'animer des plumes dans la main d'élèves apathiques. Certains osent "ne pas écrire" sans vergogne. C'est leur petite révolte contre l'art, sous prétexte qu'ils n'y comprennent rien. Tant pis pour eux s'ils ont peur des lettres. Ils en reviendront. Je me réjouis, le sourire ne quitte par mon miroir. C'est ce soir, trois heures à se laisser inspirer par l'auteur qui a cueilli la collégienne, il y a vingt ans.

Oncologie

Le mot sonne comme un glas lointain. Il rappelle son lecteur à la réalité. Sa finitude. On a beau se dire que ce ne sont que des cellules qui font les folles, « oncologie » résonne plus sérieusement. On le lit, on se dit « mince, ça existe ». Et puis, on commence à connaître la rengaine, désormais, à chaque visite médicale on vous demande l’arbre généalogique du cancer dans votre famille. On l’oublie la plupart du temps, parce que « vivre, c’est apprendre à mourir », comme disait Michel.  Mais il revient sporadiquement: dans un hôpital de campagne, au 4e étage d’une clinique. C’est fou comme  il sonne faux quand il est associé à l’épithète « pédiatrique ».