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Affichage des articles du mars, 2025

Le siècle des jabots et des idéaux

Le professeur d’archéologie remonte la rue avec son étudiante. Elle vient de passer son examen de reconnaissance d’amphores. -Quel est votre siècle préféré? demande-t-il. -J’aime beaucoup l’Antiquité, mais enfin, mon siècle préféré demeure le XIXe siècle. -Ah bon. Et pourquoi? -C’est le siècle des jabots et des idéaux. -C’est-à-dire? -C’est le siècle d’une prise de conscience sociale qui n’aurait pas pu naître avant car elle va de pair avec l’industrialisation… enfin, il me semble! J’aime aussi ce siècle pour les costumes, la Belle Epoque…George Sand, Chopin, Musset…La musique, la littérature la recherche d’une esthétique proche de l’homme et de ses sentiments. 

Le public captif

Ils sont là contre leur volonté. Ils croient que c’est la loi qui veut ça. Leurs parents leur ont caché que c’étaient eux les fautifs et que la loi les arrangeait bien. De toute façon, c’est plus simple ainsi.  Les jeunes gens déambulent, crient, courent, trichent, mentent. Ils font leur vie d’adolescents. Aujourd’hui à 10h, ils vont voir un spectacle à la grande salle. Excitation! Ils sont 300 dans la salle de spectacle. Chacun va pouvoir tester son rôle, amplifier son aura.  On éteint les lumières. On siffle, on s’agite, on rit. La lumière se rallume. On pouffe. Avertissement. Salle dans le noir une seconde fois. L’un touche sa voisine, l’autre finit sa nuit, d'autres encore terminent le trafic commencé à la gare. Ils n’en ont que faire du spectacle qu’on leur propose, ni des réprimandes des adultes. Ils n’ont rien demandé eux. Le public captif a fait sienne sa prison.