La vie contre l'amour / Ptah ou Isis.
"Immense Ptah, dieu créateur, animateur de l'esprit du monde, nous t'invoquons." La grande prêtresse invoque le dieu mystérieux de l'Egypte sacrée. Le choeur reprend, la mélodie rythmera l'opéra comme un flux de vie, ce cycle qui ne finit pas. Une main, la vie, le destin ou la force divine s'ouvre et se ferme sur les chanteurs. La scène est énorme. Des figurants, des choeurs, des danseurs, des enfants, des solistes se meuvent en un ballet calculé qui fascine les 20000 spectateurs dans la moiteur d'une soirée d'août aux arènes de Vérone. L'orchestre raconte l'histoire, la musique résonne entre les pierres antiques. Les costumes réfléchissent la lumière qui sort de la main et transperce le ciel. Tout est pensé pour envoûter les spectateurs. On connaît les airs mais l'on n'avait pas compris l'ampleur du drame. Radamès ne répond pas. Radamès ne se vend pas. Il choisit la mort pour l'amour et refuse la vie de l'ordre cosmiqu...