Writing day, 27 septembre 2018



Les élèves sont au travail, enfin un peu de temps pour écrire ! Une journée…classique, le jeudi. L’historien n’aura que faire de mon témoignage tant il est banal voire insignifiant. Alors pourquoi pas jouer avec les mots et les impressions?
Cette année, pas de liste succincte ou créative, juste des mots pour éprouver ce beau jour ensoleillé. L’astre du jour n’en finit pas d’embellir nos existences ; quatre mois que ça dure ! L’air sent bon l’été indien et les feuilles peinent à jaunir. Mais l’école a bien recommencé : les petits écoliers transportent avec peine leur chargement alors que les ados crient au vent, légers comme une ode à la jeunesse. Ils ne peuvent jamais se taire : rien de plus important que leur communication. L’être communicant n’attend pas, il vole d’un sujet à l’autre en français ou en portugais. Il vit par le regard des autres et ne pense pas plus loin. L’école est une grande cour de récréation : l’élève casse sa chaise, la classe s’esclaffe, G. veut aller aux toilettes. Le « Writing day » n’est rien pour eux sinon l’occasion de réviser en douce un vague vocabulaire d’allemand. Oui, parce qu’ils aiment l’allemand quand ça les arrange ou alors est-ce un avoeu d’incompétence ? O tempora, o mores ! L’école ne va pas mieux, et là je parle pour l’historien : après trois années de gel des salaires, l’Etat projette de diminuer les retraites, les effectifs augmentent inlassablement mais l’Etat garde jalousement ses réserves. 
Pourquoi l’écriture passe-t-elle donc aux oubliettes aujourd’hui ? A cause de l’évaluation et du profit à outrance… Un système basé sur la productivité ne peut laisser la place à la créativité. Le capitalisme a tué le rêve sous couvert d’individualisme.

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