Théâtre du Châtelet, vendredi soir, du beau monde, des jeunes, des curieux. Un projet de l'IRCAM, l'ouverture du festival de la création musicale... On se dit pourquoi pas, il y a quand même la philharmonie de Paris qui joue. Le directeur du festival prend la parole : "Vive Manifeste, vive la musique, sur la ville et sur le monde!" On est d'accord. Trois ensembles musicaux sur scène, trois chefs en oreillette, un écran. Des bruits en écho, quelques accords, des fins de séquence de la télévision d'Allemagne repassées dix fois. Le concert ne semble avoir jamais commencé. Le public ne sait pas quand applaudir ; ni début, ni fin... L'auditeur n'attend qu'une chose : que cela finisse tant cette dysharmonie le dérange. Le musique contemporaine n'existe pas pour faire plaisir ou adoucir les moeurs. Elle ne fait pas pleurer sinon d'incompréhension. Elle est là pour faire réfléchir, remettre en question des certitudes. Alors on se dit que c'...
- George Sand, mais ce n’était pas un homme? - Non, c’était une femme écrivain qui a dû prendre un nom d’homme pour être reconnue en tant qu’artiste. Tout comme Marcello, la sculptrice fribourgeoise, Adèle d’Affry. - Ah ces mecs, pourquoi faut-il qu’ils se croient toujours plus importants? Déjà que quand il y a 20 filles et un seul homme, on doit dire « ils »… on se calme les gars !
Il jette les paquets du self-retour dans sa camionnette jaune. C’est saoulant le « self-tout », on finit tout seul face à des paquets biscornus insatisfaisants et muets. Il en a marre de la solitude au cœur de la ville à ouvrir des armoires anonymes le long du mur de la Poste. Il transpire, il est rougeot , c’est fatigant. Quand il a fini son travail insensé, l’employé de la Poste se retourne pour prendre le volant de son véhicule. Il la regarde mi-inquiet, mi-attendri . Elle fout quoi cette jeune à regarder dans le vide au bout de sa clope? Elle a l’air perdue, triste, désabusée. Faut quand même lui dire quelque chose, qu’il l’a vue même si les autres la frôlent sans faire attention. - ça n’a pas l’air d’aller Madame. - Non non, ça va. Je vous assure. J’attends juste un ami. - Vous êtes sûre? - Oui oui. - D’accord alors bonne journée! Il s’en va au volant de son fourgon jaune. Elle repart titubant au bras de l’ami qui lui tend ce qu’elle avait demandé.
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