Fermée dehors

En cette fin d’après-midi , je suis fermée dehors. Mes parents ont pris la clé, les enfants et la poussette et je me retrouve seule sur ma terrasse à attendre une solution. Je cherche dans mon sac: mon téléphone sonne aux abonnés absents. Que faire donc un vendredi à 17h devant sa maison close? Heureusement, il fait bon et les dalles réchauffent clandestinement mon séant. Me voilà plongée en plein XXe siècle, sans natel ni connexion. Qu’aurait-on fait  en pareil cas, au XXe siècle? Certainement sorti son bouquin pour lire au soleil... ou sorti son carnet pour écrire: un poème, une recette, une liste de commissions. On aurait fait une sieste au soleil sans craindre le rayonnement UV, saisi l’instant présent comme une chance, chômé une demi-heure. Personne n’aurait troublé mon repos si ce n’est la voisine qui m’aurait saluée pour s’enquérir de ma santé. Je n’aurais pas perdu mon temps à chercher un objet qui n’existait pas, ni à penser à tout ce que je ne pourrais pas faire sans lui.
Perdue dans mes pensées, j’entends finalement au loin des rires d’enfants : ça y est , ils sont de retour!   Après les avoir accueillis comme il se doit, je me précipite à la recherche de mon précieux outil de communication esseulé sur la table de la cuisine et là rien: aucun message, ni de mon mari, ni de la Migros. L’absence dans son plus simple appareil! Finalement, ne suis-je pas née au XXe siècle?

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