Writing day 8, une question d'éducation.

13h24, je sors des "toilettes des profs". J'y croise une "jeune collègue" qui doit bien avoir 12 ans de loyaux services à l'Etat. J'en ai 15 depuis quelques semaines. Nous évoquons nos collègues à la retrait qui chantaient souvent ce refrain : "C'est une question d'éducation." Et ma foi, on se joint aussi de plus en plus souvent à ce choeur …

S'occuper d'adolescents n'est jamais ennuyeux: les jeunes sont inconstants, comme la lune, comme les étoiles, comme tous les êtres humains. Ils sont des jeunes-pousses toutes frétillantes et impatientes de goûter à la vie. Certains jeunes connaissent sa saveur un peu plus tôt que les autres, malgré eux... S'ils ont parfois l'air imbéciles, c'est parce qu'ils sont en groupe (de 29 souvent); il faut jouer un rôle, épater la galerie, faire rire surtout, parce que la vie, c'est trop sérieux. S'ils sont trop sensibles, c'est qu'ils sont jeunes, fragiles, sans écorce. S'ils sont rageurs, c'est qu'ils ont des idéaux. S'ils ont des trainings, c'est qu'ils veulent être à la mode pour se conformer. S'ils revendiquent souvent, c'est qu'ils pensent qu'ils ont le droit au chapitre, on les a toujours laissés négocier. L'éducation n'est pas la même pour tous. Certains comprennent un "non", d'autres pas. Les uns ne l'ont jamais entendu, c'est un vilain mot dans leur famille, les autres l'ont senti brûler leurs joues, peu s'y sont confrontés, c'était trop frustrant. Quand on n'a jamais eu de cadre, c'est très insécurisant. Mais ça, on ne peut pas le savoir tant que l'on n'a pas été parent. Les jeunes-pousses ont parfois besoin d'un tuteur. Et si l'école pouvait leur en offrir un? 

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Manifeste!

Le postier et la junkie

Le château d'eau