Chez D.M.

C’est un restaurant de la place, reconnu pour son inventivité et ses prix exorbitants. Assis sagement à notre table sans bougie, on se tient à carreaux sous le regard narquois du chef, exposé en grand portrait post- soviétique. 

On découvre la cryogénisation dans l’assiette mais pas encore le botox. On vous sert des mets exquis qui vous rappellent la purée de grand-maman Odile ou les bricelets de grand-papa René ( même si c’est quand même pas ça, faut pas exagérer !). Et puis la framboise avec le bœuf et le gingembre avec le colin et le café avec la crevette crue. On adore. On s’étonne. C’est léger et goûteux. 

Et puis le serveur se vexe. On paie 22 fr une flûte de prosecco offerte et 9fr le café sans mignardise, on ne vous avouera pas le prix de la bouteille de vin rouge. C’est cher et il n’y a aucune connaissance de la matière, de l’authentique. On vous prend pour des ignares et on vous facture l’eau 16fr le litre. De la cuisine vegan et des  vins prétexte pour amateurs de technologie futuriste vegan . Où est l’humain, l’amour de l’art? Il y’a de l’art, mais il est peut-être trop évanescent. La recherche de l’essentiel peut sonner creux.

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