En attendant le coussin.

 «  18h; non j’ai un event. »

Le frère attend son coussin princesse. Il doit le livrer demain. L’event, c’est au palais de Rumine. On remet les prix aux lauréats du concours des écrivains vaudois. Le diamant princesse attendra. 

Maman, la sœur, le frère, bien entendu, la petite-cousine accompagnent la lauréate en procession sur la place de la Riponne. Le palais neo-florentin promet tant de fierté ! On s’arrête devant la fontaine, on prend vite une photo. Et puis on s’installe, covid oblige, à distance. Un intermède musico-interprétatif contemporain minimaliste ouvre la danse. On écoute sagement, sans se regarder. Les membres du jury , écrivains de la place, remercient et commencent à lister les heureux gagnants qui seront, pour l’occasion, publiés dans la revue. 12ème? Non. 10eme alors? Toujours pas. 6ème? Non. Attention, voici les lauréats lus, commentés et publiés: 5e? Mmh. 4e! « Celle qui est restée! » de Lise Michel ! L’écrivain lit le texte, le commente et finit par dire: « Ce texte n’est pas sans rappeler Un cœur simple de Flaubert. » Consécration ! Le cœur gonflé d’orgueil et d’humilité, la petite broyarde recueille son prix, telle une vestale obéissante et le chérit comme la petite flamme prometteuse. Ensuite, il y a les autres. Des écrivains confirmés . La remise des prix prend fin. On trinque à la reconnaissance, à la littérature, à l’humanité. On dit merci et on s’enfuit pour savourer le triomphe d’une racine pourtant si essentielle. 

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