La boîte à couture

Ce soir, c'est avec recueillement que j'ouvre : LA boîte à couture de grand-maman. Après m'avoir appelée cet après-midi, Pépette me promet de la préparer pour moi. La boîte ressemble à un panier à pommes-de-terre pour la raclette, mais en plus haut, plus solide. Un tissu brun avec des petites fleurs blanches et orange pour le couvercle : ça sent les années septante et ses goûts ... propres ... 

Oh merveille! La boîte est pleine de fils de toutes les couleurs! Je m'attèle à la tâche d'une maman d'un autre siècle: repriser des pantalons. Je remercie Hélène Michel de m'avoir appris le b.a.ba et maman aussi de m'avoir montré l'exemple. On peut taconner un pantalon avant de le donner plus loin, on peut recoudre un bouton ou un simple trou. La boîte est incroyable. Elle a suivi grand-maman et grand-papa dans leurs soirées de couture. Elle était toujours postée près de la télé, au cas où il y avait quelques retouches à faire. Aujourd'hui, où pourrais-je la disposer pour qu'elle soit à sa juste place? Imposante et digne, elle n'aurait plus son rôle à côté de la télé... Peut-être dans une armoire, pas très loin, sous la main?

L'aiguille est fine et pique mes doigts peu habiles. Alors je pense à toutes ces mères occupées par les travaux de couture depuis la nuit des temps aux lueurs vespérales, lorsque la maisonnée se repose. C'est une activité calme, précise, méditative et utile. Et puis, je songe au combat des femmes pour leur émancipation. Est-ce que la couture fait partie de l'émancipation féminine? J'en doute. Mais la femme sensible au développement durable? Ah oui, peut-être. Faut-il être un peu conservateur pour être durable? 

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