Atelier d'été II: Au port d’Estavayer

 Le dimanche, ils la laissaient tranquille et descendaient au lac. Par tous les temps. Ils traversaient la place Nova Friburgo, donnaient du pain aux mouettes que les cygnes enviaient. Ils allaient voir les grands bateaux de la compagnie partir du port, puis, passaient sous la véranda de l’hôtel du lac. Alors commençait le bal des mâts tintant dans la brise , faisant de la concurrence aux volatiles voraces. Une centaine de voiliers se balançaient d’avril à octobre dans le petit port de plaisance. Les gamines couraient le long du quai, leur père suivait à pas pressés. Ils remontaient tous les quatre par les Egralets, des envies de large dans le cœur, le son aigu des mâts dans les tympans, le goût du lac au bout de la langue.

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