Une brisolée

Une tradition plutôt valaisanne que l'on reprend ça et là pour son côté populaire et rassembleur. A Font, elle a toutes ses raisons d'être puisque ses forêts regorgent de châtaignes. Les hommes du village ont revêtu la chemise des paysans, ils fendent, trempent, grillent les petits fruits riches et goûteux.

On s'installe au bout d'une tablée préparée dans la salle ancestrale, carrée en bois,  toit à quatre pans, simple vitrage. On y lève les danses, on y joue sur la petite scène. Il y a même un piano, au besoin. Il doit sonner comme dans un saloon. La salle en bois est le centre du village depuis des siècles. Elle les a tous vus rire, médire, danser, boire et chanter. 

Quand on  s'aventure à la brisolée, on participe à un acte de mémoire gardé jalousement en ces murs fins, qui laissent passer le courants d'air. On se rappelle du théâtre en janvier près du poêle d'un autre siècle, on se souvient de la Bénichon. On a vu passer ces fêtes, plutôt de loin, on sait que c'est important alors parfois, on y va et on les revoit, tous, le sourire aux lèvres, les tempes plus grises. 

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