La thérapie par la boxe.

Ils m’attendent au fond du garage. Une clique de jeunes, quinze ans tout au plus. Un homme plus âgé se parque et ouvre son coffre. Il en sort des outils pour réparer l’ascenseur. Je les salue, un par un. Les derniers s’avancent ; le plus naïf ne veut pas payer. Nous réglerons ça plus tard. Nous descendons par l’étroit escalier métallique qui conduit dans un obscur sous-sol sans fenêtre ni chauffage. Le sol est recouvert de tapis en mousse gris. Des sacs pendent au plafond, de tailles différentes, ressemblants à des gros polochons ou des luettes tenus par des chaînes. Les jeunes se préparent. Chacun face à son sac. Aristide gueule des coups, chacun se donne de la peine, plein de hargne et de fureur. Une heure durant, les boxeurs apprentis poursuivent leur entrainement comme si plus rien d’autre n’existait. Dehors il pleut, mais personne ne le sait. Les sacs se balancent encore à cause du courant du chauffage d’appoint. Les ados se rechaussent, remontent l’escalier, retrouvent Memet qui était resté dehors à cause de son retard. On se salue. On a oublié que Léonard n’a pas payé. Le jeu est terminé.

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