Le Grand Hôtel

Emblème des débuts du tourisme helvétique, il voit le jour au XIXe siècle, tel un château avec vue. Ce soir, j'y passe ma seconde nuit en tant que touriste du coin ou comme Helvète en week-end. A la recherche d'un peu de frais, d'évasion et de calme, je trouve le Grand Hôtel sur les pentes du Jura vaudois qui m'accueille comme une mère célibataire en quête d'activités peinards pour ses bambins, ne nécessitant aucun bracelet. On mène la grande vie mes enfants et moi: piscine, promenade dans les pâturages, petite glace par-ci, petites portion de frites par-là, place de jeux, mini golf, sieste et dessins animés. Le panorama est imbattable: on voit les Alpes et les deux lacs même si l'horizon est laiteux par jour de canicule.

Les clients sont parfois des habitués de longue date qui trouvent vos enfants bien élevés (ça fait plaisir), ou parfois de jeunes parents qui ont dégoté là un refuge le temps de deux journées entre parenthèse. L'équipe est sympathique, on nous sourit à tout bout de champ, seuls quelques clients son pénibles. 

A 18h, on a pris l'apéro sur la terrasse du bar, affalés sur un canapé beige. A 19h, on choisissait notre repas du soir dans la salle Belle Epoque. La table de sept enfants babillait, leurs parents tournoyaient en électrons libres autour de la grande tablée nappée, imbibée de sirop grenadine. Les hôtes arrivaient, hésitant entre la terrasse panoramique ou la salle historique. Nous avons terminé notre troisième repas de fête pour finalement se coucher, heureux d'un week-end réussi, loin de tout et proche de tant de facilités. Merci pour ce moment de luxe et de sérénité.




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