Vissi d’arte

3e fois. C’est toujours plus fort, plus bouleversant. Mario y a encore cru, il a fait comme Tosca sur scène, même mieux… Tosca était crédule, comme à chaque fois. Et puis elle s’est jetée du château Saint-Ange. 

A l’opéra de Zürich, un Eros en guise de Cariatide à gauche, le lustre dégoulinant à droite, debout pour mieux voir, depuis les chaises hautes de notre loge. La place était chère, même pour  la moitié de la scène en champ de vision. Mais cela valait tellement la peine pour de tels artistes, un tel orchestre! Scarpia terrorisait, Mario faisait jaillir les larmes, Tosca, si humaine, si tragique. La troisième fois et c'était encore plus vibrant que d'habitude. A la fin, c’est l’opéra tout entier qui s’est levé pour les artistes. C’étaient des "bravo", des "brava" a n’en plus finir. Jonas grisonnant, un peu trop pour un Mario fringant et pourtant, tant de finesse, tant d’émotions, quel acteur! Dans le couloir, je me suis cachée derrière une colonne pour que mes larmes puissent encore s'écouler.


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