Heidi à Paris

Paris c’est pas loin. Ouais, mon œil! Heidi prend son sac d’école trop lourd, sa petite valise trop pleine, elle s’en va vers LA culture. Elle promène sa curiosité le long de la Seine parce qu’il y a grève et qu’il faut se débrouiller pour se déplacer. Le pont des Arts glisse sous le givre matinal. A l’aube, le ciel parisien est rose, comme dans la chanson. A l’école, on ne se moque pas de son accent, on le trouve joli, chantant. On apprécie sa vision floue des choses, qui laisse une part à l’interprétation. Peut-être que c’est ça la démocratie helvétique: le droit au vague. À Paris, Heidi trouve que les gens sont aimables. Elle ne les envie pas, eux qui vivent la moitié du temps sous terre et l’autre loin du ciel. À Paris, Heidi se sent seule. Elle ne pensait pas. La liberté, c’est pas son truc. Elle aime les contraintes, celles qu’elle se met toute seule, par sécurité.

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