Le 1er février, c’est l’anniversaire de belle-maman

18h, le salon d’un appartement au rez  d’un immeuble vénérable des années 70. A l’époque, promesse de beaux jours pour jeunes couples en ménage, aujourd’hui, façade en eternit aux relents de Trente Glorieuses. 

Peu importe, quarante ans qu’il accueille les heures de cette famille originaire du village, devenu dortoir. Les générations s’y mélangent, comme autrefois. Les grands-parents accueillent les petits-enfants autour d’un sirop et quelques canapés. Dans le studio aménagé, on entend toujours jouer du violon et du piano.

Ce soir, c’est mercredi, et pourtant, ils sont tous réunis dans le petit salon. La chambrette est installée, chacun y trouve sa place. Le patriarche a organisé un apéro-dînatoire pour la petite famille. C’est l’anniversaire de grand-maman Anne. Émilien ouvre le buffet, Cécile sautille, Héloïse est chagrine. Même l’oncle est venu, lui qui sort de maladie. Ce soir, c’est un crépuscule comme on le souhaiterait : une célébration de la vie, une revanche sur la misère humaine. Ce soir, on est heureux, on boit du bon vin est les grands-parents célèbrent leur statut au cœur de la famille réunie.

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