L’assemblée générale

C’est prévu un lundi soir. Le comité est convoqué très tôt. Les membres éclectiques s'entrainent à lire des textes écrits ce jour-là, six mois auparavant, ce jour devenu inévitable pour les graines d’écrivains. C’est une empreinte des Fribourgeois dans un fonds d'archives qui s'en ira dormir dans un carton à la BCU. 

Hier soir, les archives ont dévoilé une dizaine de textes. On a donné une voix à des impressions de quidam, des premiers jets d'une demi-heure inscrits sur papier ou écran lors de ce rendez-vous étrange de chaque 27 septembre. On a écrit dans les écoles, au café de l'Ancienne Gare, depuis la maison. On a légué son texte sans bien savoir si ça serait utile. Mais on a aimé le faire. Il faut parfois s'asseoir pour écrire.

2022 aura été l'année des questionnements dus au climat, au manque d'humanité dans nos vies technologisées, la guerre en Ukraine, la montée aux extrêmes. Des sociologues du futur verront peut-être là une société en crise. Une crainte ante-apocalyptique. O tempora, o mores, quelle société ne s'est-elle donc jamais inquiétée de son temps ? A-t-on raison aujourd'hui de se culpabiliser de notre empreinte carbone alors qu'au fond, le capitalisme rit de notre bonne conscience?

On s'est rassuré en écoutant Brassens. Le chanteur savait être drôle face au drame, jouant avec les mots parce qu'ils sont si puissants.

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