Cosmognie...

La Planète bleue était unique, isolée dans une galaxie oubliée. Sa couleur reflétait l'air qu'on y respirait et l'eau qui y régnait. Il y avait eu le flou des origines, les masses informes grouillant de vie. La Terre avait bougé, s'était déformée pour faire apparaître les continents, les déserts, les montagnes. Alors les animaux étaient sortis de l'eau, avaient développé des poumons, ils respiraient. Sur ces terres, poussaient des végétaux prenant racines au coeur de la planète pour s'élancer vers l'infini. Ils étaient le lien entre la source et l'éternité, ils détenaient le secret de la vie. 

Une espèce particulière avait aussi vu le jour : l'homme, celui qui savait... mais que savait-il? Qu'avec l'eau, on pouvait faire pousser des végétaux? Que le feu pourrait le sauver ou le détruire? Que l'air était indispensable? Que sans la terre, on ne faisait rien? Que lui-même n'était rien sans ces éléments? L'homme était un pion, un maillon; sans lui, la Terre existerait, avec lui, elle trouverait du sens. L'humain savait peut-être, mais il ne comprenait pas tout. Alors il interrogeait le ciel, les arbres, ses semblables. Ces derniers avaient tendance à vivre en groupe pour se rassurer. Le ciel se taisait, les arbres chantaient, les hommes se tenaient à l'ombre de leur feuillage. 


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