Une crapule à Fribourg

Lustres design, lourds rideaux rose passé, moquette sur l’escalier, néon fluo en suspension, côtoyant « comme un poisson dans l’eau »... Le club vient de s’ouvrir et pourrait convenir à une jeunesse chevrotante et peu vigousse. L’ambiance se veut feutrée ... un brin vulgaire? Des videurs encravatés nous accueillent avec sérieux. Puis une hôtesse zélée nous indique une table... faites vos jeux? A droite, un groupe de quinquagénaires avides de chair fraîche. A gauche une mère esseulée se trémousse devant un ténébreux hispanique tatoué. Au bar, des trentenaires saoules qui tentent un déhanchement crapuleux en robes blanches très suggestives. La musique est bonne, trop forte pour nouer une conversation, peut-être pas assez pour danser. Lorsque soudain, du haut de leur podium, les jeunes mariés et leurs invités entrent en piste et se lâchent sur un rock connu et dépassé. La salle suit les gais lurons et commence alors une danse endiablée entre les poufs à franges et les marches d’un sol irrégulier. Ça fleure la bonne soirée et la sueur du danseur. Le dj se dandine, le videur reste coi. Le marié se croit à L.A., ses invités lui font confiance. Une crapule est née.

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