Tosca meurt

Un grand théâtre des années 60, rouge, violet, illuminé de glaçons en suspension. Tout est de velours, tout en douceur. On y vient par centaines : jeunes et moins jeunes, en famille ou à deux. Mademoiselle soutient grand-maman pour monter les marches, Madame à revêtu une robe pour l’occasion. Ces messieurs sont en complet pour honorer le lieu ou leur statut social.
Les premiers accords résonnent : on termine sa conversation, on tousse une dernière fois. On tremble face au drame qui s’annonce. Puis Mario entre en scène. C’est Alvarez : beau , en costume d’époque, il lance ses aigus et nous sommes sous le charme. Enfin Tosca déboule sur scène, un bouquet de fleurs entre les mains. Un duo s’ensuit, amoureux et suave. Les  solistes sont exquis, les décors impressionnants. La salle applaudit après chaque air mémorable. On est en Italie.
Puis vient la première pause. Il faut faire la queue pour prendre un ticket. Nous prenons notre billet pour la seconde pause.
Aux actes suivants, Tosca sera belle, dramatique, époustouflante, Mario touchant, humain et fier. Le jeune cavalier mourra sous les balles et Tosca sautera du haut du château Saint-Ange. Toute la complexité des émotions est là. On meurt d’amour, on meurt pour un idéal.

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