Joyeuse fondue!

-Trop épaisse.
-Qu'est-ce qu'on peut faire ?
-Ch'ais pas.
Maman, debout, cherche son bout de pain. Emilien parle fort et tente de plonger sa petite pomme de terre trop cuite dans cette masse alléchante qui ne se laisse pas goûter. Cécile, à genoux sur sa chaise crie: "Attention!" et plonge elle aussi sa fourchette dans le graal fribourgeois. Papa reste impassible et pèle ses patates.
La fondue c'est tout un art, soi-disant, et beaucoup d'excitation. Elle n'est jamais au goût de tous et on finit, en général, tous debout pour racler le caquelon et choper un peu de religieuse. La fondue ne crée pas forcément la bonne humeur, mais elle crée la discussion. Toutes sortes de discussions : de sa consistance à l'éducation des enfants...Certains n'en mangent plus car elle est trop indigeste, d'autres la vénèrent et ne s'en passent pas. C'est notre patrimoine. Les Fribourgeois ont le foie bien accroché et la langue bien affûtée.

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