Lettre à mes grands-parents

Comme c'est à la mode de soutenir nos aînés confinés, j'imite cette belle initiative de La Liberté, qui est d'écrire une lettre aux aînés quotidiennement.

Chers grand-papa et grand-maman,

Avant, je venais vous trouver parfois le dimanche et on dégustait l'une de tes fameuses tartes aux pommes grand-maman, en buvant du thé à la pêche. Je prenais Emilien et Cécile avec moi pour qu'ils vous voient et pour vous offrir leur joie de vivre. Alors, après avoir joué avec les jeux que tu gardais pour eux grand-maman, grand-papa ouvrait l'atelier dessin pour apprendre à ces arrières-petits-enfants à réaliser toute sorte d'animaux dont des lapins et des poules. On essayait de venir souvent et vous étiez ravis.
Aujourd'hui, on se téléphone presque chaque jour, mais on attend que le confinement soit terminé pour revenir dessiner à la petite table de la cuisine. On vous envoie des dessins et vous nous envoyez les vôtres. Emilien demande souvent quand on pourra vous revoir, il aimerait bien dessiner avec grand-papa René. Tout votre quotidien s'est envolé: plus de messes, plus de jardin. Il faut rester chez soi ou crever. Alors vous avez de l'aide, c'est bien, mais le temps passe encore plus longuement qu'avant. Le téléphone ne fait pas tout, même si on bénit cette invention.
L'autre jour, nous avons bravé l'interdit et sommes venus vous faire un petit coucou sous les fenêtres. ça avait un air d'Italie, l'Italie d'avant. C'était chouette de se voir et on a parlé pour toute la rue. Nous reviendrons, c'est sûr, car ça fait plaisir à tout le monde, même à la voisine.
J'espère bientôt vous revoir; alors c'est moi qui vous ferai du gâteau et nous le mangerons sur ma terrasse. Les enfants courront, dessineront et nous serons tous heureux.

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