Le sursis

 « C’est un gène qui pourrait se porter sur des organes. »

« Ah. »

« Il faudrait voir un généticien. »

« Pourquoi? »

« Pour qu’il évalue les risques d’attraper un autre cancer . Et pour savoir si vos enfants sont concernés.»

« Et si je connais la probabilité, ça m’avance à quoi? »

« Rien. »

On ne peut ni prévoir sa mort, ni la venue d’un cancer. Hier l’insouciance, demain la suspicion. L’angoisse vous prend à la gorge et vous vivez en apnée entre chaque analyse. On veut bien être au courant et faire ce qu’il faut, mais de là à connaître les risques...moins. Pourquoi chercher l’évidence pour  la modique somme de 1200 francs, alors que tout est déjà limpide? C’est le cancer qui vous pend au bout du nez. Alors joyeux, comme si c’était un répit avant la grande épreuve, jouis de la vie et cueille le jour.

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