Retour de Z.: le sable dans la valise.
C'est le moment du départ. Les vacances de neige étaient magnifiques. On ouvre la valise, on y découvre le sable de l'été passé. Il se mêle à la neige fondue pour fixer les souvenirs lumineux des beaux jours libérés. On plie les vêtements de ski tout en imaginant les prochaines vacances, à la mer ou à la montagne si la pandémie le permet. On rêve d'Italie, elle qui était si proche et pourtant inaccessible, on renvoie nos envies à plus tard. A la honte d'un séjour prestigieux succède le bonheur d'un séjour immaculé, inondé de soleil. Nous rentrons tout à l'heure pour recommencer les semaines, masqués, à manger des sandwichs cachés derrière nos stores en attendant l'ouverture des bistrots et des frontières. Ici, la tension était moins nette, là-bas, elle nous guette. Rien ne vaut une belle piste noire au petit matin pour saisir la liberté même masquée.
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