L’écrivain-vigneron

Place de la Fontaine. C’est plutôt la rue unique du village de 400 âmes. Un bled en toute humilité , qui vend du rêve, sur les hauts de Morges. 

Je sonne. Une femme magnifique m’ouvre, accompagnée de sa fille de 5 ans. Elle m’invite, moi la groupie inconnue, ainsi que mes beaux-parents et mes enfants, qui attendent dans la voiture. Ici, les gens sont ouverts, généreux et bienveillants. Aucune mauvaise intention, aucune méfiance, aucun égoïsme. 

L’écrivain fait son entrée. Il nous propose un café sur la terrasse. Quelle terrasse! Avec vue sur le Léman et les Alpes. Une beauté sublime et somptueuse. 

On discute un peu. Tout le monde est timide dans cette scène impromptue. 

L’écrivain cultive la vigne de la famille et produit deux vins de pays. Le matin à la vigne, l’après-midi au carnet. Un cliché? Un idéal? Un gentilhomme? Un homme tout simplement. Il mène une autre vie: douce, lente, en harmonie avec un cosmos qui semble juste. 

Les cheveux rattachés en chignon, il est aimable bien plus que ce qu’on pourrait attendre de lui. Il croit en moi et donne du crédit à mes écrits. Il croit que ça va marcher et m’encourage comme en 2018 , lorsqu’il m’a donné l’impulsion de l’écriture. Je ne le remercierai jamais assez et ni le carton de chasselas avec la jolie étiquette, ni les chocolats ne seront à la hauteur. 

En partant, je lui ai demandé une dédicace. Il a parlé de droits d’auteur pour aller aux Marquises. C’était tellement utopique! C’est une bonne personne qui a la foi en l’homme et ça, ça valait bien le détour par ce coin de pays dédié à la nature et aux paysages d’une grande douceur.

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