L'ivresse de la tragédie

Le théâtre n'existe pas seulement pour divertir. Il questionne et dénonce, vous envoie la réalité en pleine face, remue vos tripes jusqu'à la nausée et vous sert la cruauté de certains traits de l'humain. 

Virginia Woolf n'y est pour rien. Paix à son âme. Pourtant elle veille en bienveillante protectrice de l'art littéraire anglo-saxon. 

Les personnages s'entre-déchirent et se noient dans les limbes de la misère humaine. C'est d'une violence intense dès le début pour terminer en requiem lancinant après deux heures d'insultes et de destruction. 

On subit, puis on commence à comprendre; on est interloqué, on s'enfonce dans son siège et on finit par applaudir la prouesse de comédiens. "Qui a peur de Virginia Woolf" est passé sur nos scènes fribourgeoises et c'est véritablement un chef-d'oeuvre qui s'offre au public, joué par des experts de l'art dramatique.

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