Il faudrait bâtir au centre de chaque ville…

 …cette salle villageoise en bois, qui accueillerait les fêtes, le théâtre et les lotos.

Trois représentations annuelles. C’était la dernière. Chaque villageois tenait la porte à son congénère, laissant entrer le vent froid de janvier. Le poêle brûlait et surchauffait la salle, comble pour l’occasion. On a ri ce soir-là; on a applaudi; on a parlé avec de grosses voix grasses et caverneuses. 

A l’issue de la représentation, on a servi le blanc et rallumé les lumières. Chacun avait vécu sa catharsis à son échelle, à sa manière. 

Alphonse s’est mis au piano et a entamé les valses d’antan. Ça résonnait comme dans un saloon.

Les soûlons chantaient, les enfants se cachaient sous les tables et les jeunes, dissimulés dans la pénombre, adossés à la salle de bois, goûtaient à leur première cigarette.

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