Mon Piaggio
Reçu à mes 15 ans. Il était beau comm un Italien, rouillé comme une vieille carlingue; sa selle confortable rappelait les Vespas, symboles d'évasion et de liberté, d'amour et d'indifférence. Au coeur de la campagne froide des matins d'avril, son moteur capricieux décidait de s'éteindre sans crier gare. Alors, il fallait pousser l'engin jusque chez Zanone. Le garagiste des vélos me changeait ce satané moteur pour la troisième fois. Il n'en faisait qu'à sa tête mon Piaggio. Mais il m'emmenait fière, à 20 km/h sur les chemins de remaniement, un vent de liberté dans les mèches qui dépassaient du casque.
Commentaires
Enregistrer un commentaire