Au bar Riviera

8h, 10h, 17h, 22h. De l’aube au coeur de la nuit, ils servent, balaient, encaissent et voient passer les mêmes visages, les cheveux salés puis gomminés, de paréo en robe de passeggiata.

Le café coûte 4 fois moins cher que chez toi et est le meilleur de ta vie; la glace à 16h est énorme et trop sucrée, mais quel bonheur! Le Spritz est servi en bocal et se vend deux fois moins cher que chez toi, il  saoule  deux fois plus. 

Ce soir, j’ai tenté, malgré mes habitudes prises depuis 37 ans dans la charmante station balnéaire :  le karaoke au bar Riviera. Le Franciacorta, repéré à l’apéro du soir, a coulé, doré, dans nos verres 5 fois trop grands. Ça chantait, exultait, un voire deux tons plus bas au grand dam des auditeurs.

Eh puis le Caruso est arrivé, la rue s’est arrêtée. C’était un ténor en vacances et en mal d’applaudissements. Il a tout donné. J’ai renoncé à m’inscrire pour une petite chansonnette en italien ou en français. 

23h, c’était terminé. Nous sommes rentrés pour le plus grand soulagement de mon fils qui aurait rougi de honte si j’avais pris le micro… 

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Un déjeuner sur l'herbe.

C’est aussi ça l’Italie.

Les épaulettes