Le Luna Park

 « Parco giochi ». L’enseigne lumineuse clignote au centre de la rue piétonne indiquant le lieu de perdition des grands et des petits. 1 jeton 1 euro. 20 euros 28 jetons. Au cœur du Luna Park miniature, une petit cabane à la lumière jaune. La vieille dame y tient la caisse depuis toujours. C’est la patronne frippée et respectée. « Parli bene l’italiano! Te ne ho dato due di più. » 30 jetons 20 euros si la vénérable femme éprouve de la sympathie pour ton accent francese. 

30 jetons en poche, un billet rose pour le trampoline, (parce que c’est un autre système pour cette attraction….), les enfants s’envolent 20 minutes durant, rebondissant et dansant comme des pantins libérés de leurs fils. En sueur, ils courent pour une partie de puk, sur le cheval ou le minuscule carrousel à trois. Le gorille est toujours coincé dans sa cage depuis 30 ans au moins. Son pelage a passé. 2 jetons: grands-pères et petits-enfants se prennent pour des coureurs de formule 1 sur leurs motos de police, se dépassant les uns les autres et penchant la tête dans les contours . Les grands-mères regardent depuis leur banc. Les mères achètent encore des jetons. 4 : c’est la chenille , mini-grand-huit qui fait crier les enfants. Trois-quarts d’heure de cris de joie et d’adrénaline, les mamans et les papas en ont marre. Il faut retourner à la passeggiata pour enfin se coucher , avant minuit.

Les soirs de vacances en Italie, les enfants sont rois et les parents redeviennent ces enfants qui avaient crié dans le mini-grand-huit et s’étaient envolés sur les mêmes trampolines jaunes, recouvrant un champ d’ortie.

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